dimanche 16 mars 2008

Un maire de Boulogne timidement élu : 56% ne sont pas convaincus

Comme l'annonce le site de notre ville, les résultats sont les suivants :

Municipales :

Elu : Liste Pierre-Christophe Baguet 15 080 voix (44, 27 %) (+2%) 40 sièges
Battus :
Liste Jean-Pierre Fourcade 11 886 voix (34,90 %)(+5%) 10 sièges
Liste Marie-Hélène Vouette 7 091 voix (20,82 %)(+2%) 5 sièges

Cantonales

Canton Nord-Est

Elue : Marie-France de Rose 4 364 voix (55,02 %)
Battue : Dorothée Pineau 3 567 voix (44,97 %)

Canton Sud

Elue : Marie-Laure Godin 6 860 voix (55,44 %)
Battu : Pierre Gaborit 5 513 voix (44,55 %)


Commentaires:

Municipales
- Baguet élu sans avoir convaincu une majorité de boulonnais (56% d'opposants !)

Il ne pourra appliquer son programme sans l'infléchir, en fonction du message fort qui lui a été passé par les citoyens, au niveau local comme national.

Il devra prouver rapidement que les promesses n'engagent pas que ceux qui les écoutent.

Et comme audits et refonte des projets actuels prendront du temps, les électeurs vont vite déchanter. Ils ont choisi l'aventure, espérons que la ville et sa démocratie n'en souffriront pas trop.

- Le modem s'est reporté vers JP Fourcade à hauteur des deux tiers.


Cantonales
- Le conseil général ne bénéficiera pas de la chance d'avoir en son sein un homme comme Pierre Gaborit.
- D. Pineau faisant un score surprise, conserve un avenir prometteur dans cette ville

Pharmacies de garde à Boulogne Billancourt



Les résultats du second tour à Boulogne vous donnent mal à tête ?


une pharmacie de garde est toujours ouverte le week-end !



La liste des officines ouvertes est accessible sur le site de notre ville.

vendredi 14 mars 2008

JP Fourcade déclare que "P. Gaborit défendrait mieux les Boulonnais au Conseil Général"

En public le 13 mars 2008, JP. Fourcade déclare :

"Je connais les deux candidats de ces élections pour le Canton sud. Mme Godin a été ma maire-adjointe, M. Gaborit mon adversaire dans l'opposition au ConseilMunicipal. Une opposition toujours constructive.

Si l'on parle au niveau national, la logique voudrait que je me trouve plus proche de Mme Godin.

Si l'on parle des compétences, Pierre Gaborit travaille ses dossiers, ne craint pas de prendre la parole et il défendrait mieux les Boulonnais au Conseil Général."

De quoi faire réfléchir les électeurs du canton...
.

jeudi 13 mars 2008

"Dans le Département, c'est à Boulogne que l'addition des courses est la plus salée"




C'est parce qu'une politique délibérée cherche à renchérir la vie et l'immobilier à Boulogne, que nombre de ses habitants tirent le diable par la queue. Cela se traduit par des prix toujours plus élevés, qui ne sont pas perdus pour tout le monde...

N'est-ce pas le rôle des gouvernants que de réguler le pouvoir des forts sur ceux qui ne peuvent que subir. Au moins tant qu'ils sont désunis en tout cas... Tant que les consommateurs resterons isolés, ils seront les otages d'un libéralisme triomphant.

Le pouvoir actuel, libéral et dogmatique, ignore la baisse relative du pouvoir d'achat, de peur que la "main invisible" du marché ne cesse ses bienfaits.
Combien de temps les francais l'accepteront-ils ?


LE PARISIEN :

Une enquête parue dans la revue « LSA » révèle que les prix dans les grandes surfaces des Hauts-de-Seine sont parmi les plus élevés de France.

DANS LE DÉPARTEMENT, c'est à Boulogne que l'addition des courses est la plus salée. Suivent Issy-les-Moulineaux, Rueil-Malmaison, Clamart, Nanterre, Neuilly-sur-Seine et Courbevoie. Ce constat est tiré de l'enquête* publiée hier dans la revue spécialisée « LSA », dédiée au monde de la distribution et de la consommation.

L'hebdomadaire a passé à la moulinette des milliers de références - produits alimentaires mais aussi hygiène, beauté et petit bazar - vendues dans les grandes surfaces (hypermarchés, supermarchés et hard discounters) des agglomérations les plus importantes de France.

Et sept villes des Hauts-de-Seine apparaissent dans le top 15 des communes où le panier de courses revient le plus cher ! « Les détaillants savent à qui ils ont affaire »

Pas étonnant aux yeux de Jérôme Parigi, rédacteur en chef adjoint de « LSA » : « C'est assez logique, car ce département est tout de même le plus riche de France. Le commerce s'adapte aux zones où il est implanté, en termes d'offre comme de prix. » « Il se peut qu'il y ait de légères fluctuations de prix en fonction du quartier dans lequel est implanté le magasin », admet une enseigne du département. « C'est le même phénomène entre le marché Escudier, fréquenté par une clientèle bourgeoise, et celui de Billancourt, plus populaire, compare Eric Vincent, élu boulonnais en charge des affaires économiques à la communauté d'agglomération du Val de Seine. La barquette de fraises n'est pas au même prix, parce que les détaillants savent à qui ils ont affaire. »

La cherté du foncier joue aussi sur les coûts d'exploitation, et donc sur l'addition au passage en caisse... Peu de hard discounters Parallèlement, les enseignes à prix cassés ne sont pas légion : le 92 est le territoire « le plus chichement doté en hard discounters », dixit l'étude.

L'union départementale 92 de l'UFC-Que choisir relève aussi une concurrence « insuffisante » :
« Du point de vue de l'équipement commercial, le 92 ressemble plus à Paris qu'aux autres départements de banlieue. C'est un tissu urbain dense où peu d'hypermarchés ont pu s'implanter. Et puis, à l'échelle de la commune, il arrive que plusieurs magasins proches appartiennent à la même enseigne ou au même groupe, comme Monoprix et Inno à Boulogne. »

* Cette enquête sur les prix et l'inflation dans les 126 plus grandes agglomérations de France a été réalisée d'après les relevés effectués par la société Nielsen en février 2008 (comparés à février 2007) dans plus de 5 000 grandes surfaces alimentaires.

L'article ici.

mardi 11 mars 2008

Second tour des Municipales 2008 : le vote utile à gauche.


Qui sera le contrepouvoir attentif de M. Baguet ?

Surement pas JP Fourcade qui n'a aucune chance d'être élu et n'a aucun dauphin désigné.
Il va récupérer la moitié des 7% du modem, et perdre les 10% chippés au PS... = 24% ?

Non c'est la gauche qui jouera ce role, dans le cas où les bolonnais ne veulent pas laisser la ville dans les mains de Sarkozy pour ... 12 ans minimum ?
Avec ses 30% plus la moitié des 7% du modem, plus les déçus de Fourcade (12% ?) = 36% ? (Comme à la présidentielle pour Ségolène : 33,34% plus les déçus de Sarkozy...)

Conclusion : quel est le vote utile ? c'est la gauche !

C'est ce que rappelle Marie-Helene Vouette dans Le Parisien :

"
...
Quant à la candidate du PS, Marie-Hélène Vouette, elle a estimé que «la primaire à droite était terminée». Elle a appelé «les électeurs de gauche qui ont voté Fourcade pour éviter Baguet» à revenir dans son camp au second tour."

dimanche 9 mars 2008

Premier tour des Cantonales 2008 : Pierre Gaborit bien placé



Le site des résultats :
http://www.boulognebillancourt.com/cms/index.php

Canton Sud :
1
M. Pierre GABORIT 4216 33.01%
2
M. Francis CHOISEL 3428 26.84%
3
Mme Isabelle GOITIA 648 5.07%
4
M. Jean ALLARD 464 3.63%
5
Mme Marie-Laure GODIN 4014 31.43%

Constats :
- Gaborit en tête (il possède une chance raisonable de l'emporter) ,
et la barre des 5% franchie par Isabelle Goitia (PC) !
- La triangulaire peut être gagnée par le PS (33 + 5 de report = 38) si moins de 6,5% se reportent sur Godin... et que Choisel se maintient.

Alors que PC. Baguet a récusé brutalement le sortant F. Choisel, pour placer ses proches, ce dernier va-t-il lui renvoyer la politesse en se désistant en faveur de P. Gaborit ? (à l'instar du proche de Fourcade : M. Cohen)

Elections cantonales 2ème tour : « le 16 mars mobilisez-vous », votez GABORIT !



Canton Nord-Est:

1
M. Sébastien SCOGNAMIGLIO 1765 19.68%
2
Mme Dorothée PINEAU 2928 32.65%
3
Mme Marie-France de ROSE 3934 43.87%
4
M. Eric du REAU 340 3.79%


Constats :
- Beau score des verts à près de 20% (presque 10% des inscrits !)
- On voit mal D. Pineau, pro-UMP et agent dormant du Modem, faire alliance avec les verts pour barrer la route à l'UMP ...

Premier tour des Municipales 2008 : Baguet donné gagnant

Les résultats des Municipales :

http://www.boulognebillancourt.com/cms/index.php


Le quarté gagnant est :

Baguet (UMP) 43%
Fourcade (DVD) 30%
Vouette (Gauche) 19%
Canet (Modem) 8%

Constats :
1) Grave échec à droite pour le maire sortant, à 13% du Challenger : Fourcade n'a pas convaincu.
Le syndrome Martinon ne pouvait se reproduire.
Sans le soutien et ... le financement de l'UMP, ca fait mal...

2) Vote utile de la gauche vers Fourcade pour barrer la route à Baguet ?

Pronostics :

1) Le modem ne devrait pas se rallier au PS ni à Fourcade, auquels il ne peut rien offrir d'interessant ?

2) Fourcade pourrait se maintenir, juste pour placer ses quelques amis, (sauf à se dédir de sa promesse : "Si je suis deuxième, je me maintiendrai"), et diminuant ainsi d'autant le nombre d'élus de gauche au conseil municipal.

3) Malgrés le resultat net lors de la primaire à droite au premier tour, il y a risque qu'une bonne partie des électeurs de Fourcade ne se rassemblent pas autour de Baguet.

4) Sarkozy va peut-être demander à Baguet de tendre la main à Fourcade (quelques lots maintenus dans l'ile seguin ;-) ) pour obtenir son désistement et assurer une très large victoire (66% ?) à Boulogne et avoir les coudées franches plutot qu'un poussif 56% ?

5) La gauche va se rassembler largement pour constituer un réelle force d'opposition constructive au conseil municipal, si l'UMP l'emportait.

samedi 8 mars 2008

Que penser du bilan du conseil général des Hauts-de-Seine ?


Les 9 et 16 mars, 439 679 électeurs sont appelés à élire les conseillers généraux des 22 cantons renouvelables.

Alors, chacun peut se poser la question : reconduire les sortants, ou chercher une nouvelle politique départementale ?



Interrogeons le bilan du conseil général des Hauts-de-Seine.




Après avoir parcouru les bonnes feuilles du dernier livre des journalistes Hélène Constanty et Pierre-Yves Lautrou (« 9-2, le clan du président » édité par Fayard, sortie le 6 février) où on y découvre le sens clanique de la majorité actuelle et de notre président,

avoir admiré l'activisme du seul Vert qui heureusement participe au contre poids environnemental au conseil,

avoir déploré au coté des communistes

la gestion de l’eau et son financement qui sont d’une brûlante actualité comme le montrent les débats en cours sur le prix de l'eau, et sur ses modes de gestion et de distribution,

ou la gestion des transports publics et tout particulièrement le retard affligeant du T8 Châtillon-Vélizy-Viroflay, pendant lequel les habitants et travailleurs du plateau se lamentent depuis des années sur leurs temps de transport,

s'être indigné de la suppression de la prise en charge du transport scolaire pour de nombreux enfants handicapés,

s'être interrogé sur les 9 500 € octroyés chaque année à chaque étudiant de la scandaleuse Fac Pasqua, alors que seulement 30 € étaient consacrés à ceux de la Fac de Nanterre (!), creusant un peu plus l'écart entre les élites passées et les classes moyennes (au lieu d'être social, l'ascenceur n'est bon que quand il permet dans les HLM de prélever quelques dîmes pour le parti...)

ceci sans compter les 200 millions dépensés en investissements bien dispendieux !

s'est enfin le coup de grace que donne Philippe Kaltenbach en dressant la liste des engagements non tenus par le président du conseil général !

Les francais ont vite compris que derrière des discours prometteurs, il n'y avait que démagogie et opportunisme.



=> On est donc maintenant convaincu que la rente actuelle se doit d'être bousculée par des élus incorruptibles, et non inféaudés au pouvoir en place.

Il en va de la bonne gestion de nos impots et de la justice sociale, bien malmenée dans notre département considérant sa richesse élevée !

Conclusion :




Le 9 mars 2008,

voter Pierre Gaborit dans le canton Sud-Est de Boulogne,
c'est voter pour un avenir meilleur dans les Hauts-de-Seine !



«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots.»

[ Jean Jaurès ]

Changeons les hommes pour changer les choses !

"L'impossibilité d’une île"

Si les habitants de notre ville sont apparemment lassés que la campagne évoque moins leur quotidien que cette ile lointaine, il n'en reste pas moins que le bilan actuel est peu concluant.

De quoi pousser dehors un ex-maire qui peine à convaincre et qui n'y croit pas lui-même....



Pour mémoire, ci dessous deux coups de gueule interessants, et une synthèse :

1) ARCHICOOL.COM: "L'impossibilité d’une île"

"Si l’île est féminine et le continent est masculin, alors l’histoire de l’île Seguin ( 92, Boulogne Billancourt,) est facile à réécrire.

D’abord asservie, se confondant physiquement à sa tache de production ( l’usine Renault ), puis délaissée, anéantie, mais comme ce n’est pas suffisant et que nous sommes en France, on va se dépêcher de l’enfermer, la reclure ; cela sera le projet de façade enveloppe, caricatural, grotesque hymne petit-bourgeois à la propriété et à sa clôture, à l’enfermement, au dedans et au dehors, comme par hasard, on ne trouvera comme fonction à implanter, que des services administratifs ( vraie-fausse université, hypothétique centre administratif d’un institut médical, logements d’artistes, bref ! c’est aussi excitant qu’un couvent.

Comme par hasard, la seule tentative de greffe d’une initiative d’animation se soldera par un rejet. Rejet par jet de l’éponge, suite à l’incapacité de “consacrer” l’île à un statut d’équité avec le continent.

Après la séquence du couvent, qui semble, heureusement, bien partie pour couler corps et biens, l’ordre des choses, c’est l’enterrement, la mise en terre définitive dans un magnifique cimetière ( un jardin de sculptures.)

Il y a une malédiction sur l’île Seguin, ( et surtout un sol très pollué.) pas question d’y amener la vie et la ville. En tout cas 16 années de perdues... C’est indécent et vulgaire. Ne rien avoir su faire en seize ans, c’est une violence adressée aux mal-logés qui attendent depuis des décennies.

J.A "


L'article ici.


2) "Symbolique de l’île Seguin" par François Grether, architecte-urbaniste

Après de longues tergiversations… Dès l’annonce la fermeture de l’usine, l’Etat confie une mission à Jean Eudes Roullier pour orienter le devenir de ce lieu emblématique. Ses propositions, élaborées avec Alexandre Chemetoff, sont développées par une seconde mission que l’Etat confie à Jean Pierre Morelon, avant de mettre fin à celle-ci deux ans plus tard. Les Villes de Boulogne-Billancourt et Meudon montrent alors leurs propres propositions. Puis, Renault, pour faire avancer les choses, fait établir de grandes maquettes par six architectes reconnus, si ce n’est célèbres, Chaix/Morel, Piano, Portzamparc, Reichen/Robert, Rogers, Tschumi, sans suite. Le Syndicat mixte des 6 Communes les plus proches consultent trois architectes urbanistes, Jean Pierre Buffi, Paul Chemetov, Bruno Fortier, afin d’établir un "plan guide". Les propositions de Fortier suscitent, dans "Le Monde", les foudres de Jean Nouvel, "Boulogne assassine Billancourt", et est abandonné.

A partir de 2000, le projet urbain mené par Jean Louis Subileau, François Barré, et Michel Desvigne et moi même est concerté, exposé plusieurs fois, soumis à enquête publique, inscrit dans le Plan Local d’Urbanisme. L’épisode de la Fondation, voulue puis répudiée par M. Pinault, déclenche l’intervention d’une commission d’expertise du projet d’ensemble coprésidée par Nicolas Sarkozy et Jean Pierre Fourcade. Celle-ci apprécie et préconise la poursuite du projet urbain. Aujourd’hui, après 20 ans d’études et débats, retour à la case départ ?

Ambitions, mises en question

Le projet, dont la mise en œuvre est commencée, vise à constituer un lieu d’exception, porteur de fortes promesses. Avec un travail sur la mémoire de l’époque industrielle, il s’appuie sur le souvenir de la forme globale de l’île. Sur l’ancien socle se déploie une "terrasse-jardin" de plus de cinq hectares, espace public singulier en complémentarité avec les parcs des deux autres îles du méandre de la Seine. Sur les deux kilomètres des bords de l’eau, s’étend une promenade annulaire, avec ses embarcadères, surmontée d’une "galerie animée" injustement comprise, grand équipement culturel et ludique très original, écho contemporain de la colonnade de l’île des musées de Berlin. Ces réalisations s’inscrivent dans la programmation de "l’île des deux cultures", arts et sciences, avec notamment l’Université Américaine de Paris et New York, l’Institut du Cancer, les scènes de musiques actuelles, l’hébergement de chercheurs et artistes, etc.

Effets d’annonce perpétuels

L’île est entourée par de nombreux jardins, Parc de St Cloud, Parc du Brimborion, nouveau Parc de Billancourt, parcs de l’île St Germain et de l’île de Monsieur. Quel peut être le rôle d’une vocation exclusivement paysagère ? Le projet en cours, préparé depuis huit années, comporte encore d’importantes disponibilités, en particulier sur toute l’étendue des pointes amont et aval de l’île. Pour de nouveaux responsables, il peut aisément accueillir les réalisations les plus significatives...

Effacer le souvenir de l’usine Renault ! Faire table rase de la démarche d’un projet engagé, novateur et ouvert ! Repartir sans cesse de zéro ! Relancer cinq ou six années de procédure ! Quel peut être le sens profond de défaire sans jamais faire ? Quel gâchis ! Mais surtout, pour la France, quelle grande symbolique en un lieu particulièrement emblématique ? A l’évidence, celle de l’inefficience !"


L'article ici.


3) 20MINUTES : "L'île Seguin pourrait repartir à contre-courant"

"L'un veut faire table rase et lancer un nouveau projet. L'autre est reparti en campagne à 78 ans pour sauver le sien. Pierre-Christophe Baguet (UMP) et Jean-Pierre Fourcade (DVD), les deux favoris de l'élection à Boulogne-Billancourt, se déchirent sur l'aménagement de l'île Seguin.

L'ancien maire (jusqu'en 2007) Jean-Pierre Fourcade défend un projet décomposé en trois volets : un pôle scientifique, un pôle culturel et un pôle « accueil et hébergement ». Dans le premier, il souhaite attirer les sièges de l'Inca (Institut national du cancer), l'Inserm et le CNRS. La partie culturelle sera constituée soit d'un centre de création contemporain, soit d'un centre d'art contemporain. Ce secteur accueillerait aussi une salle des musiques actuelles (Smac). Pour l'espace d'accueil, un grand hôtel est prévu. « Il est actuellement bloqué par un recours, déposé par un membre de la liste Baguet », s'énerve le sénateur. Un accord a aussi été trouvé pour l'implantation de l'université américaine de Paris. C'est d'ailleurs la seule chose que Pierre-Christophe Baguet conserverait s'il est élu. Pour le reste, il pointe cinq projets publics et deux privés « qui ne rapporteraient rien à la ville ». Alors on annule et on recommence. « L'Inca et l'Inserm devraient se rapprocher, et ont vocation à aller à Villejuif, pas sur l'île Seguin. Pour la Smac, Fourcade n'a obtenu aucune subvention. Concernant l'hôtel, l'Intercontinental et la Cogedim - le promoteur - ne veulent plus rester sur l'île, justifie le candidat UMP. Moi je créerai un pôle médias et culture, et un autre événement, qui feront gagner de l'argent à la ville, et la rendront plus ouverte aux habitants. »

Les deux autres candidats à l'élection ont des positions plus modérées : Sylvain Canet (MoDem) « souhaite conserver les projets actuels, mais mettre tout cela davantage en cohérence pour en faire une vraie "Cité des lumières du XXIe siècle" ». Marie-Hélène Vouette (PS) ne veut pas « remettre en question ce qui a été lancé. Mais il manque un projet pour la pointe aval, où je verrais bien une Université des savoirs numériques. »


Mickaël Bosredon

L'article ici.



PS: Effectivement, le Val de Marne rode déjà autour de l'INCa...

mardi 4 mars 2008

Candidats et patrimoines.

Qui vérifie la véracité de ces déclarations spontanées ?

Notre Président actuel avait-il tout déclaré ;-)

Clearstream, Lichstenstein et paradis fiscaux vont-ils un jour réveler leurs secrets ? Pas sous cette majorité en tout cas...

Eux au moins, on eut le courage de répondre...

LE POINT : Vendredi 29 février, J-9



Candidats et contribuables



Quelle est la fortune des candidats aux municipales? «Le Point» a mené l'enquête. Le plus riche est le maire sortant UMP de Valenciennes, Dominique Riquet, qui, avec ses 3.850.000 euros, est soumis à l'ISF. Il a déclaré 274.000 euros au fisc en 2006.

Les autres candidats assujettis à l'impôt sur la fortune sont notamment le maire PRG sortant de Bastia, Emile Zuccarelli, le DVD Jean-Pierre Fourcade, candidat à Boulogne-Billancourt, le maire sortant UMP de Béziers, Raymond Couderc, le maire sortant UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin ainsi que son rival socialiste, Jean-Noël Guérini, le maire PS sortant de Nantes, Jean-Marc Ayrault, l'adjoint au maire PS de Paris, Christophe Girard, la candidate MoDem dans le XIIème arrondissement de Paris, Corinne Lepage, la candidate PS à Pau, Martine Lignières-Cassou, le maire DVD sortant de Rouen, Pierre Albertini, le maire UMP sortant de Saint-Etienne, Michel Thiollière ou encore le maire PS sortant de Tulle, François Hollande.

Mais attention, tous les candidats n'ont pas accepté de répondre.

Entre autres: Françoise de Panafieu, Dominique Perben, Jean-Marie Cavada, Rachida Dati ou encore Christine Albanel.

Le détail pour JPF:
http://www.lepoint.fr/actualites-politique/ils-ont-accepte-de-repondre/917/0/225842
Rien pour PC. Baguet ?

3 mars 1942 à Boulogne, souvenons-nous...



On oublie vite nos morts de guerre, à quand une minute de silence chaque année à Boulogne en souvenir ?


Le 3 mars 1942, la Royal Air Force bombardait Billancourt

L'hiver 1942 avait été, pour les Parisiens, particulièrement difficile. Ils avaient souffert du froid et connaissaient chaque jour plus de difficultés à trouver du ravitaillement. Le sentiment d'insécurité avait grandi avec la multiplication des rafles.

A l'angoisse, le bombardement des usines Renault par la RAF le 3 mars 1942 allait ajouter la peur. Les Anglais n'avaient, il est vrai, jamais cessé leurs raids depuis 1940. Brest, Le Havre, installations portuaires et gares de triage avaient régulièrement subi des attaques.

La capitale elle-même avait subi des alertes mais jamais le bilan n'avait été aussi lourd: à Boulogne-Billancourt, on dénombrera après le passage des bombardiers britanniques 623 morts et plus de 1.500 blessés.

La propagande allemande, relayée par la presse collaborationniste, en profita bien entendu pour souligner le mépris des Anglais pour les populations civiles, tentant par là de faire oublier les raids de la Luftwaffe sur les colonnes de l'Exode en 1940. Mais jamais les sentiments anglophobes ne s'implantèrent dans les esprits.



L'article ici.

(Lepecq aussi était touchée le même jour...)

dimanche 2 mars 2008

Les ouvriers de Boulogne : Ne les oublions pas.


Santé abimée, vie familiale entre parenthèses, les ouvriers de Boulogne nous ont beaucoup donné en héritage. Honorons leur mémoire...


"C'est par une photo noir et blanc qu'on le découvre : béret vissé sur la tête, cigarette au bec, marchant mains dans les poches, torse en avant. Puis, très vite l'image se précise, s'anime, se colore, s'incarne à travers des mots justes et touchants : "Veston de bleu de travail grand ouvert, le plus possible, sur le maillot à côtes un peu taché. Habillé en homme qui n'a jamais froid. Corps qui a capturé le feu de toutes les forges : de la sienne artisanale et de campagne à celles, titanesques, de Renault-Billancourt. Un homme réfractaire, comme on dit des matériaux qui gardent la chaleur."

"Dès les premières lignes de ce magnifique récit, il est là, Amand Sonnet. Grâce à la magie d'un verbe simple et sensible. D'un geste littéraire tout d'émotions contenues qui redonne vie à un homme et, au-delà, à une époque.

Celle de la France des "trente glorieuses" avec ses usines, sa classe ouvrière et ses cités de brique rose derrière lesquelles se dessinent des vies déplacées, abîmées. Celle des années 1950-1970 dans lesquelles est née et a grandi Martine Sonnet, fille de cet artisan-forgeron et historienne qui entrelace ses souvenirs et son savoir-faire de chercheuse pour tracer au plus près le portrait d'un homme pudique et silencieux, mort en 1986, qui travailla seize ans (1951-1976) dans "la forteresse ouvrière" de Billancourt. C'était lui le "marcheur décidé (...) qu'attendait la lignée pour oser enfin s'arracher à la terre normande. La guerre longue de Cent ans nous avait surpris déjà cassés en deux à gratter la même terre : au début du XVesiècle."

Au mitan du XXe, alors que la mécanisation s'intensifie, entraînant l'exode rural, à 40 ans, l'artisan charron-forgeron monte à Paris pour être embauché à la Régie Renault, symbole alors d'une industrie automobile conquérante. A Céaucé, en Normandie, dans "la maison du bord de route", il laisse sa femme, couturière, et ses quatre enfants, dont il sera séparé pendant cinq ans. Cinq ans faits d'allers-retours, de lundis décomptés, de chambres meublées à Boulogne, Meudon ou Sèvres, de lettres échangées qui disent de menues choses du quotidien, l'attente du samedi, la lassitude d'une vie qui n'en est pas une, mais où le père fait silence sur l'usine, la chaleur, le bruit, l'abrutissement. "Trop fier pour dire l'asservissement."

Même si la petite fille se souvient de la surdité de son père, de ses grandes mains gercées, de la gueule de bois au lendemain de la Saint-Eloi, c'est ailleurs qu'elle va mettre au jour toute la réalité de cet atelier des forges qui abîme et décime ses compagnons. L'Atelier 62, réputé pour être "le plus dur et le plus huppé en termes de qualification".

Page après page, dans L'Echo des métallos ou L'Humanité, dans les rapports des médecins, des comités d'hygiène, les comptes rendus de comité d'entreprise, Martine Sonnet donne à lire le mépris du patronat, ses calculs mesquins, ses silences face aux demandes répétées des ouvriers pour améliorer leurs conditions de travail, terribles et éprouvantes. Bruit, chaleur, vêtements et chaussures mal adaptés ; exiguïté et insalubrité des lieux, cadences infernales ; accidents à répétition ("mains écrasées, écrabouillées, broyées")...
Et aussi les luttes pour éviter la décentralisation qui se profile en 1966, ou pour obtenir la retraite à 55 ans au lieu de 65. "Parce qu'à 65 ils n'y arrivaient pas. Ils finissaient leur carrière déclassés (...) Ou se retrouvaient en longue maladie. (...) Ou étaient morts bien avant." Amand Sonnet, lui, partira à temps, vivant et non déclassé. Après une vie de labeur et de sacrifices, traversée de bonheurs simples.

En regard d'un récit froid, sec où sourdent la colère et la rage, Martine Sonnet convoque un à un ses souvenirs d'enfance. Ceux de la cité de La Plaine, où les vies s'empilent ; ceux des dimanches à Orly ou aux puces, à suivre ce marcheur infatigable ; ceux des vacances d'été qui ramènent sur leur terre ces "Parisiens des taillis" ; ceux des excursions pour voir la mer ; celui du vin Préfontaine qui peu à peu chassera le cidre sur la table ; ou encore la pancarte écrite en capitales qu'accrochera le père un été sur sa maison : "Fermeture pour travail annuel du 1er septembre au 31 juillet". En 1992, c'est une autre pancarte à losange qui tombe sur les grilles noires de Billancourt.

Ces grilles, Martine Sonnet les a entrouvertes le temps d'un livre de mémoire et d'hommage, aussi émouvant que bouleversant, pour transmettre "l'énergie de tous ceux qui un jour ont poussé la porte noire". Avec noblesse et dignité.


"Atelier 62" de Martine Sonnet. Le Temps qu'il fait, 230 p., 24 €."

L'article ici.

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et aussi :

France Info :

Michel Certano, ouvrier chez Renault

Michel entre chez Renault en 1962 en tant qu’ouvrier professionnel à Boulogne, sur la rive côté Billancourt, dans cet espace qu’on surnomme le trapèze et où est né Renault en 1898. A cette époque, les principales voitures fabriquées ici sont les mythiques 4L. Renault Billancourt est devenu au fil des luttes le symbole des revendications ouvrières et des avancées sociales, emmenées par la CGT. En 1936, 1968 et 1981, la France a pris son pouls social à Billancourt. Le 16 mai 1968, les salariés de l’usine se mettent en grève. Michel et ses camarades ouvriers lutteront pendant cinq semaines. De cet expérience, il a tiré un ouvrage, "Mai 1968, Renault Billancourt" (Ed. Les points sur les i), à paraître prochainement.