mercredi 29 octobre 2008

"ALLEZ VOUS BATTRE AILLEURS ! "

Comme le rappelle le Blog de l'opposition municipale de gauche à Boulogne-Billancourt : ce spectacle entre les baronnies de la droite boulonnaise est indécent ! Vivement l'alternance...

LE PARISIEN : Les ex-maires déposent plainte en diffamation

"APRES LES URNES, le tribunal. Les deux ex-maires de Boulogne-Billancourt, le sénateur Jean-Pierre Fourcade et son successeur Pierre-Mathieu Duhamel, ont déposé plainte en diffamation contre l'actuelle adjointe aux affaires générales et le codirecteur de la publication du magazine municipal « Boulogne-Billancourt Informations » (BBI) par ailleurs directeur de cabinet du nouveau député-maire Pierre-Christophe Baguet. En cause une tribune rédigée en juillet dernier par Béatrice Belliard qui taxe le dernier budget élaboré par l'équipe sortante « d'insincère et inexact ».

Le groupe des élus socialistes déplore la plainte pour diffamation engagée par Messieurs Fourcade et Duhamel à l’encontre de Mme Belliard et M de Sade.

· Ce nouvel épisode ne fait que confirmer que la droite boulonnaise préfère perdre son temps en chamailleries sans intérêt plutôt que de se préoccuper sérieusement des dérives budgétaires dénoncées depuis longtemps par le groupe d’élus de gauche. En effet, alors que son budget annuel est de l’ordre de 180 millions d’euros, notre ville supporte une dette estimée à 224 millions d’euros, soit 100 millions d’euros de plus qu’en 1995. Et encore, ceci ne tient pas compte des futures répercussions locales de la crise financière (Quid du recours à des instruments de marché pour la gestion de la dette ?, quelles conséquences des difficultés de l’immobilier et aménagement des terrains Renault ?).

· La procédure judiciaire engagée va avoir des conséquences négatives sur l’image de notre ville et donc sur sa capacité à négocier dans de bonnes conditions avec ses interlocuteurs pour les projets en cours (aménagement des terrains Renault en particulier).

En cette période de crise, il semblerait judicieux que les responsables politiques locaux n’ajoutent pas aux difficultés et à l’atmosphère de déliquescence ambiante.

Nous appelons la droite municipale à adopter, enfin !, une attitude constructive et à faire en sorte que notre ville ne fasse plus l’objet de titres de presse peu glorieux."

"Dette de Boulogne-Billancourt : découverte subite ou réécriture de l’histoire ?"

Lucide, Agoravox pose la bonne question au maire actuel :

"Pierre-Christophe Baguet "découvre" les difficultés financières de Boulogne-Billancourt. Or, il était adjoint au maire, puis premier adjoint au maire dans la période où la dette s’est fortement accrue. Depuis 2006, tout en restant élevée, elle a en réalité baissé. La presse a publié ces derniers jours, à la suite d’une forte communication de l’actuelle municipalité boulonnaise sur l’état critique des finances communales et l’endettement de la ville, quelques titres choc sur le sujet.

Pierre-Christophe Baguet (UMP), élu maire en mars dernier, a commandé un audit financier à une société privée (c’est à la mode), et découvre avec atterrement, selon ses déclarations à un quotidien national, les conclusions du pré-rapport.

Etonnement surprenant de sa part : Pierre-Christophe Baguet, autrefois chef de cabinet d’André Santini, fut membre du conseil municipal de Boulogne-Billancourt de 1983 à 2001, adjoint au maire à partir de 1989 et premier adjoint au maire de 1995 à 2001. Or, c’est tout particulièrement au début des années 90 que se sont nouées les difficultés financières de la ville.

Comme le détaille le rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) relatif à la gestion 1992-2001, la SA2B, société d’économie mixte créée par la ville en 1991 sous l’égide de Paul Graziani, maire RPR de Boulogne-Billancourt après qu’il ait présidé pendant six ans le Conseil général des Hauts-de-Seine, fut en effet déclarée en redressement judiciaire en 1994 puis en liquidation en 1995 - contraignant en pratique la ville à apurer le passif. Lourde charge qui a, de plus, été comptabilisée tardivement : selon la CRC, "la commune aurait dû recourir à un étalement de la charge correspondante dès juin 1994... or, des provisions pour risques et charges n’ont été enregistrées qu’à compter de 1997".


L’évolution de la dette boulonnaise n’est pas inintéressante pour analyser la situation actuelle :

* l’encours de la dette au 31 décembre était de 166 millions d’euros en 2001, de 131 millions d’euros en 2007,

* soit par habitant : 1 553 euros par habitant en 2001, 1 224 euros par habitant en 2007.

C’est, avec des évolutions intermédiaires, à partir de 2006 que la dette a sensiblement baissé, suivant d’ailleurs en cela avec deux ou trois ans de retard l’évolution constatée pour des communes comparables et tout en restant au-dessus du niveau moyen d’endettement de ces mêmes communes.

La communication, c’est une chose, mais un respect minimal des citoyens devrait conduire à ne pas jouer avec les réalités quand il s’agit de données publiques de base... "

lundi 27 octobre 2008

"Crise financière à Boulogne-Billancourt"

Le Monde ne tourne pas autour du pot : une crise couve aussi à Boulogne !

Boulogne-Billancourt, deuxième ville d'Ile-de-France après Paris avec ses 108 300 habitants et l'une des plus riches de France est-elle au bord de la faillite ? C'est le nouveau maire et député (UMP) lui-même, Pierre-Christophe Baguet, qui tire la sonnette d'alarme en parlant d'"une situation financière très mauvaise" et pronostiquant un budget 2009 "terriblement compliqué à boucler." Même l'opposition de gauche partage les inquiétudes du maire au point que les Verts réclament une augmentation des impôts locaux pour "éviter l'explosion d'une dette de 224 millions d'euros et maintenir les politiques sociales." Le maire renvoie la responsabilité d'une mauvaise gestion à son prédécesseur qui est aussi son adversaire historique, le sénateur (UMP), Jean-Pierre Fourcade. A la tête d'un groupe de dix conseillers municipaux divers droite, l'ancien ministre des Finances de Giscard mène la vie dure au maire quinquagénaire self-made-man.

L'hôtel de ville est suspendu à un audit des experts d'Ernst & Young sur l'état des finances, commandé par Pierre-Christophe Baguet, dès son élection, au printemps. Le nouveau maire a consulté un pré-rapport dont les conclusions semblent l'atterrer : "Ce document révèle des erreurs manifestes et graves dans la gestion de la commune, ces dernières années." Et de citer une liste de crédits "revolving" (permanents) engagés pour payer la piscine, des surcoûts d'équipements culturels et scolaires dont l'aménagement du musée Paul Belmondo –le sculpteur, père de l'acteur, qui a légué ses œuvres à la ville. Celles-ci seront exposées dans un charmant château à la lisière du Bois de Boulogne : "Le coût de ce musée est passé de 2,7 millions d'euros à 6,3 millions… Tout cela démontre une mauvaise gestion, une mauvaise estimation. Aujourd'hui, nous allons payer les ardoises !"

D'autant que le maire redoute "un coup de ciseau fatal avec une baisse des recettes" dues à la crise économique et au départ de sièges sociaux. Boulogne ne vit plus sur une mine d'or. Le temps est révolu où la Régie Renault, avec ses usines de Billancourt, déversait des flots de taxe professionnelle dans les années 1970 et 1980. L'élu préconise de geler l'embauche d'agents communaux sauf pour les crèches ou la police municipale afin de "dégonfler" une masse salariale qui atteint 58 % du budget de 157 millions d'euros. Une augmentation des taxes locales n'est pas écartée : Pierre-Christophe Baguet prend pour exemple son voisin et collègue, Bertrand Delanoë, qui programme en 2009 une hausse de 9 % des impôts locaux.

Principal accusé, Jean-Pierre Fourcade dément avoir glissé des peaux de banane sur la route de son successeur, à la veille des municipales. "Nous avons laissé un compte administratif excédentaire de 6 millions d'euros et notre budget 2008 était fondé sur des économies et des réductions d'effectifs", dit-il.

Mais le plus cocasse, est la réaction de la gauche qui se joint aux inquiétudes du nouveau maire. Outre les Verts qui plaident pour une hausse des impôts, le PS, par la voix de Marc Fusina, n'en revient pas : "Avec 2 000 euros de dette par habitant, Boulogne se classe parmi les villes de plus de 100 000 habitants les plus endettées de France !" Et le conseiller municipal de renvoyer dos à dos l'ancienne et l'actuelle municipalité dont certains élus siégeaient déjà du temps de Jean-Pierre Fourcade !

"Jean-Pierre Dubois"