Qu'aprend-on à l'occasion du scandale Bolufer ?
Que la chef de cabinet de Fadela Amara, Marie-Christine Blanchard-Amelin, vit dans une HLM d'une zone urbaine sensible (ZUS) de Boulogne-Billancourt depuis 23 ans !
On serait curieux de connaître la progression de ses revenus depuis cette période...
Comment ne pas demander sa démission !
De surcroît, elle déclare sans honte : "Je serais prête à payer un surloyer si la réglementation l'exige." !
Cela veut-il dire que l'on agit que sous la pression de la loi ?
Que l'impunité assurée dissuade de mettre ses actes en phase avec ses convictions qui prétendent servir au mieux la collectivité ?
Quid de l'éthique, censée caractériser nos élus ? Il est vrai que l'exemple au sommet de l'état n'est pas brillant...
Cela conduit nos élus boulonnais à tolérer une gestion inique des biens publics !
Mais quand on spolie autant les plus démunis de leurs droits, on a mauvaise grâce à leur retirer les petits privilèges qu'ils ont lentement accumulés...
C'est ce que doit se dire Bertrand Delanoé, lorsqu'il laisse perdurer des rentes de situation chez beaucoup ?
Cela pourrait s'apparenter à du clientelisme...?
Mais pourquoi être dur avec les classes moyennes, du fait que le gouvernement fait enfler les classes défavorisées ?
En tout cas, les Verts ont décidé d'exposer cette situation au grand jour... et de récupérer quelques électeurs au passage...
La République n'a de légitimité que parce qu'elle est juste pour tous.
Il faut donc d'urgence retrouver un gouvernement éthique, qui ait une politique courageuse en matière de les règles du jeu, et qui se donne les moyens politiques et économiques de ne pas laisser des dizaines de milliers de francais attendre en vain le logement HLM auquel ils ont droit.
Et pour ceux qui abusent du système, il faut leur demander de revenir rapidement dans un marché privé, débarrassé de la spéculation par une politique de construction ambitieuse.
Mise à jour le 24/01/2008:
Nouvel Obs :
Une personne seule dans un 5-pièces...
L'exemple-type : une grand-mère qui a vécu avec sa famille dans un 4 ou 5-pièces et qui se retrouve veuve et sans enfants. Bien sûr, rien de scandaleux. Mais la sous-occupation de grands logements, - une denrée rare à Paris - pose problème en temps de crise. Surtout quand beaucoup de familles nombreuses sont sur liste d'attente : en 2006, les ménages de 3 ou 4 personnes représentaient plus de 27% des demandeurs, selon une étude de l'Apur. Dont 1 400 familles d'au moins 7 personnes. «Des mamies dans des 4-pièces à 3 euros du mètre carré, on en a», confirme Laurent Quesnel, directeur de la gestion locative à la SGIM. Notamment dans le parc le plus ancien, celui des loyers de 48. «Avant, les gens décédaient plus vite après leur vie professionnelle, explique un acteur du monde HLM. On relouait alors à des jeunes travailleurs. Aujourd'hui on vit plus vieux et les gens vieillissent dans leur logement.»
Combien d'appartements sont concernés ?
Selon une étude de l'Insee, 18% des HLM de Paris et les communes limitrophes sont «en situation de sous-peuplement prononcé». Soit moins que la moyenne nationale. En revanche, à Paris, 17% des logements HLM sont surpeuplés (moins d'une pièce par personne), plus que dans les autres grandes agglomérations françaises (11%).
Ce que prévoit la loi.
Il y a sous occupation d'un logement social quand le nombre de pièces habitables est supérieur de plus de deux au nombre de personnes qui y vivent (une personne seule dans un F4 par exemple). Mais les bailleurs sociaux n'appliquent en général pas de mesure coercitive. Difficile de demander à une personne âgée qui a vécu toute sa vie dans un appartement de le quitter à la retraite.
Ce qui est envisagé ?
Les bailleurs essayent aujourd'hui d'encourager les mutations au sein du parc HLM, en proposant aux candidats au déménagement des loyers attractifs. Mais rares sont ceux qui acceptent de réduire leur nombre de mètres carrés. A l'Opac, on reconnaît que les résultats sont modestes : 60 F4 ou F5 libérés par an. Pour passer à la vitesse supérieure, la ministre du logement Christine Boutin veut faire évoluer le concept de «droit au maintien dans les lieux» vers un «droit au maintien dans le parc social». Autrement dit, pouvoir contraindre une personne seule dans un 4-pièces à bouger dans un autre logement social, plus petit. Une idée que défend aussi l'adjoint au logement à Paris et président de l'OPAC, le socialiste Jean-Yves Mano. Mais à manier avec précaution selon plusieurs acteurs du secteur : «Un T3, ça peut permettre à un papa divorcé de récupérer ses mômes le week-end. Il y a des règles mais il y a aussi des gens. On fait du social, pas de l'arithmétique.»
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