Que l'UMP ait accouru pour offrir depuis longtemps un loyer gratuit aux frais de la ville pour l'immeuble de l'Inca à des escrocs doit-il nous étonner ou confirmer les soupcons de prébendes qui bruissent à Boulogne depuis des années ?
Publié par Bakchich :
L’Institut du cancer se paie un photographe à… 11 000 euros la journée !
Photomaton / vendredi 6 février par Philippe Bornard
"Le Cancer ne connaît pas la crise. Enfin surtout l’institut national chargée de lutter contre le crabe mortifère et capable de payer royalement un photographe ou un coiffeur à la journée.
Le contribuable va s’en étrangler car c’est lui qui paie : dans son rapport annuel qui vient d’être publié le 4 février 2009, la Cour des comptes taille un nouveau costard à l’Institut national du cancer, l’INCa, créé à la demande du président Chirac en 2004. La Cour, qui avait assassiné l’INCa dans son rapport précédent (2007), souligne certes que l’Institut a amélioré sa gestion au cours des dernières années. Mais c’est pour mieux enfoncer le clou ensuite : « une remise en ordre à parfaire », titrent pudiquement les magistrats… Et quelle remise en ordre ! Perle des perles, les campagnes et documents de l’INCa valent de l’or et on ne répugne pas à la dépense. Ainsi par exemple « en 2007, pour une journée de travail, ont été payés : 11 100 euros à un photographe, 1 500 euros à un coiffeur-maquilleur, 2 000 euros à un styliste ». Quand au spot tv, il peut coûter « jusqu’à 240 000 euros l’unité ».
Alors c’est vrai que l’INCa n’est plus ce qu’il était, son nouveau président depuis septembre 2006 le Pr Dominique Maraninchi, n’arrive pas en hélicoptère à une séminaire des cadres de l’Institut comme son prédécesseur le Pr David Kayat, proche du président Chirac et dont la gestion avait été descendue en flamme par la Cour des Comptes avant qu’il ne se décide lui-même à quitter l’INCa. Mais la bête a de beaux restes et son conseil d’administration a longtemps baigné dans les conflits d’intérêts, rappelle la Cour qui dénonce tout de go : « des pressions inacceptables de membres du conseil d’administration en faveur d’intérêt particuliers ».
Récidive
Tout aussi grave : l’INCa, fin 2008, continuait se s’asseoir gaiement sur la transparence absolue concernant les liens de ses experts avec des entreprises privées ou/et commerciales. Par ailleurs une gestion calamiteuse de ses fonds financiers –mauvais placements - a entraîné, dixit la Cour, « une perte annuelle de l’ordre de 189 500 euros ». Enfin, au titre de ses « avatars immobiliers » (sic), l’INCa a jeté par la fenêtre la somme rondelette de 400 000 euros « en études », du fait de l’annulation de son déménagement sur l’Ile Seguin à Boulogne Billancourt.
En conclusion la Cour des comptes siffle la fin de la récré : en prenant l’Etat à témoin, elle demande solennellement à l’INCa :
1) de publier et rendre transparents « les liens directs ou indirects entre les professionnels de santé » auquel l’Institut a recours, et « les entreprises ou établissements » privés, des liens qui existent donc bel et bien mais demeurent dissimulés.
2) de « prévenir tout risque de conflit d’intérêt » dans les prises de décision du conseil d’administration concernant « l’agrément des établissements hospitaliers pour la cancérologie ». Comment ? En écartant des délibérations les administrateurs concernés…La première fonction de l’INCa est en effet de financer des pôles et équipes de recherche en cancérologie sur tout le territoire.
Ce n’est pas une gifle mais une véritable fessée !"
Publié par Bakchich :
L’Institut du cancer se paie un photographe à… 11 000 euros la journée !
Photomaton / vendredi 6 février par Philippe Bornard
"Le Cancer ne connaît pas la crise. Enfin surtout l’institut national chargée de lutter contre le crabe mortifère et capable de payer royalement un photographe ou un coiffeur à la journée.
Le contribuable va s’en étrangler car c’est lui qui paie : dans son rapport annuel qui vient d’être publié le 4 février 2009, la Cour des comptes taille un nouveau costard à l’Institut national du cancer, l’INCa, créé à la demande du président Chirac en 2004. La Cour, qui avait assassiné l’INCa dans son rapport précédent (2007), souligne certes que l’Institut a amélioré sa gestion au cours des dernières années. Mais c’est pour mieux enfoncer le clou ensuite : « une remise en ordre à parfaire », titrent pudiquement les magistrats… Et quelle remise en ordre ! Perle des perles, les campagnes et documents de l’INCa valent de l’or et on ne répugne pas à la dépense. Ainsi par exemple « en 2007, pour une journée de travail, ont été payés : 11 100 euros à un photographe, 1 500 euros à un coiffeur-maquilleur, 2 000 euros à un styliste ». Quand au spot tv, il peut coûter « jusqu’à 240 000 euros l’unité ».
Alors c’est vrai que l’INCa n’est plus ce qu’il était, son nouveau président depuis septembre 2006 le Pr Dominique Maraninchi, n’arrive pas en hélicoptère à une séminaire des cadres de l’Institut comme son prédécesseur le Pr David Kayat, proche du président Chirac et dont la gestion avait été descendue en flamme par la Cour des Comptes avant qu’il ne se décide lui-même à quitter l’INCa. Mais la bête a de beaux restes et son conseil d’administration a longtemps baigné dans les conflits d’intérêts, rappelle la Cour qui dénonce tout de go : « des pressions inacceptables de membres du conseil d’administration en faveur d’intérêt particuliers ».
Récidive
Tout aussi grave : l’INCa, fin 2008, continuait se s’asseoir gaiement sur la transparence absolue concernant les liens de ses experts avec des entreprises privées ou/et commerciales. Par ailleurs une gestion calamiteuse de ses fonds financiers –mauvais placements - a entraîné, dixit la Cour, « une perte annuelle de l’ordre de 189 500 euros ». Enfin, au titre de ses « avatars immobiliers » (sic), l’INCa a jeté par la fenêtre la somme rondelette de 400 000 euros « en études », du fait de l’annulation de son déménagement sur l’Ile Seguin à Boulogne Billancourt.
En conclusion la Cour des comptes siffle la fin de la récré : en prenant l’Etat à témoin, elle demande solennellement à l’INCa :
1) de publier et rendre transparents « les liens directs ou indirects entre les professionnels de santé » auquel l’Institut a recours, et « les entreprises ou établissements » privés, des liens qui existent donc bel et bien mais demeurent dissimulés.
2) de « prévenir tout risque de conflit d’intérêt » dans les prises de décision du conseil d’administration concernant « l’agrément des établissements hospitaliers pour la cancérologie ». Comment ? En écartant des délibérations les administrateurs concernés…La première fonction de l’INCa est en effet de financer des pôles et équipes de recherche en cancérologie sur tout le territoire.
Ce n’est pas une gifle mais une véritable fessée !"
Ce David a-t-il rendu l'argent du contribuable ?
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