dimanche 13 avril 2008

Droit d'inventaire ou promesses impossibles ?


La nouvelle équipe municipale ne perd pas de temps :

Pour se délier de ses promesses impossibles, elle prend les devants en feignant que son prédécesseur a commis des maladresses. Heureusement la presse veille, et l'électeur n'est pas dupe. A lui de se faire son opinion au cours des années à venir.

Le crédit d'intention est maximal, au nouveau maire de le maintenir...



LE PARISIEN :

La réhabilitation du château Rothschild était d'actualité. Mais la complexité du dossier risque de renvoyer le projet aux calendes grecques.

LES PROMENEURS du parc Rothschild n'ont pas fini de côtoyer la ruine du château éponyme, qui se meurt depuis vingt-cinq ans. La réhabilitation qu'envisageait de porter le conseil général des Hauts-de-Seine, dans le cadre d'une « vallée de la culture » le long de la Seine, n'est pas encore pour demain.

Hier soir, lors d'une réunion que l'association Boulogne Patrimoine dédiait quasi exclusivement au sujet, le maire Pierre-Christophe Baguet n'a pas caché son amertume.

En cause : un courrier récent, signé de la précédente municipalité, précisant au propriétaire du château - un riche prince saoudien - que le site disposait de 10 000 m 2 constructibles.

« C'est faux, archifaux, peste Pierre-Christophe Baguet. Jamais je ne laisserai construire 10 000 m 2 dans le parc Rothschild. Mais le problème, c'est qu'on a fait miroiter au propriétaire des bénéfices énormes, et qu'il ne lâchera pas facilement. Cette histoire va nous faire perdre un temps infini. »

Un promoteur se serait déjà rapproché du propriétaire et envisagerait de construire notamment une maison de retraite de luxe, à côté du château. De quoi faire monter les enchères, alors que le conseil général était disposé à racheter le site « au même prix d'achat qu'en 1986, c'est-à-dire 7 millions d'euros ». Pour Bernard Mayrand, président de Boulogne patrimoine, il n'existe sur le terrain qu'un reliquat à construire de 1 543 m 2 , hérité d'un précédent accord.

« La seule solution, pour sortir de cet imbroglio, c'est de rappeler ce reliquat à construire, estime-t-il. C'est dans l'acte de vente passée entre Rothschild et l'actuel propriétaire. Ceci doit constituer la base juridique de négociation. »

Jointe hier soir, l'ex-adjointe à l'urbanisme Dorothée Pineau a confirmé avoir indiqué au propriétaire la possibilité de construire non pas 10 000, mais quelque 7 000 m 2 . « Ce n'est pas un cadeau, c'est le plan local d'urbanisme de 1983 qui le dit, affirme l'élue. Mais que cela existe sur le plan réglementaire et que cela puisse se faire sont deux choses différentes, car il faut l'accord des Bâtiments de France et de la commission des sites. »

Un membre de l'association Boulogne patrimoine, présent hier soir, a conseillé au maire d'éviter le « choc frontal » avec le prince saoudien, qu'il connaît personnellement : « Ils sont très riches, a-t-il rappelé. Cela pourrait durer vingt ans... »
Mise à jour du 02/05 : un commentaire qui ne manque pas de sel ...

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