mercredi 6 février 2008

Promenade virtuelle en 3D à l'intérieur du projet "Rives de Seine"


Accès à la video. C'est spectaculaire, on s'y croirait. Voir si la réalité sera à la hauteur.


Mais... vous n'avec pas remarqué quelque chose ?

Avez-vous distingué une piste cyclable ? un équipement sportif ou un square de basket pour les jeunes ? un ciné ou un théatre ? ou est la convivialité ?

Travailler plus, ou fraternité ? quel avenir veut-on pour nos citoyens ?


Le monde qu'on nous prépare doit replacer l'humain au centre de la ville. Ces batiments massifs, aux parois de verre et d'acier glaçant laisse le piéton anonyme et de passage. Il faut lui donner l'occasion de s'arreter, d'échanger, de parler au papy posté à sa fenetre du Rdc, jouer aux boules et acheter un journal au kiosque, écouter du violoncelle au kiosque à musique, écouter le gignol du jardin.

Peu mieux faire M. Fourcade... Encore un effort.


L'article du Moniteur-Expert:

"L’île Seguin, enjeu des municipales à Boulogne-Billancourt (+ vidéo)

Quel avenir pour l’île Seguin ? La réponse appartient aux Boulonnais qui, les 9 et 16 mars prochain, auront à se prononcer entre deux projets contradictoires : d’un côté, celui de "jardin-musée de sculptures", cher à Nicolas Sarkozy, porté par Pierre-Christophe Baguet, candidat désigné par l’UMP ; de l’autre, celui imaginé par la SAEM Val de Seine Aménagement, défendu par son président, Jean-Pierre Fourcade, aujourd’hui adjoint au maire de Boulogne-Billancourt, chargé des finances et qui à 78 ans, repart à la bataille, après s’être mis en congé de l’UMP. Articulé autour du concept d’île des deux cultures, le projet de la SEM prévoit la construction de 175.000 m2 shon (résidences pour chercheurs et artistes, hôtel, campus universitaire, bureaux…) et la création d’un terrasse-jardin de 4,5 ha.

C’est un entretien accordé par Georges Marc Benamou au quotidien Libération (23 janvier) qui propulse l’île Seguin au cœur de la campagne municipale. "Il existe un projet fantastique, faire de l’île Seguin le plus grand jardin-musée de sculptures du monde, déclare le conseiller culturel du président de la République. C’est un rêve ancien de Nicolas Sarkozy quand il était président du conseil général des Hauts-de-Seine, ajoute-t-il, avant de préciser les contours du projet : Ce sera un musée à ciel ouvert : sur 13 hectares, des sculptures, une sorte de Zénith nouvelle génération, un grand musée, des ateliers d’art numérique, des lieux d’animation…Le grand lieu de vie, de promenade des Parisiens". Ce projet, qui coûterait environ 200 millions d’euros, est configuré par Daniel Janicot à qui le conseil général des Hauts-de-Seine a confié une mission d’étude sur le projet de "vallée de la culture". Fin 2006, ce conseiller d’Etat avait été nommé responsable de la mission de préfiguration du Centre européen de création contemporaine, projet lancé par Dominique de Villepin pour remplacer la fondation Pinault sur la pointe aval de l’île, et lui aussi abandonné.

Promesses de vente signées
Pour Jean-Pierre Fourcade, un jardin de sculptures occupant toute l’île Seguin est une idée "farfelue". "Sa réalisation entraînera des contentieux avec les promoteurs et des problèmes financiers", estime-t-il. La SEM, qui a acheté les 11,2 ha de l’île (à l’exception de 6.000 m2 conservés par Renault) pour 43 millions d’euros a déjà signé des promesses de vente avec trois opérateurs : le groupement Cogedim/Mosaïque/ Intercontinental pour la construction d’un hôtel 4 étoiles de 11.000 m2 (architecte : Opéra) ; la Caisse des dépôts et consignations et ING pour une résidence pour chercheurs et artistes de 12.500 m2 (architecte: FOA) et the American University of Paris pour l’implantation d’un campus de 21.000 m2 (architecte : Jean-Paul Viguier). "Il faudrait compter entre 5 et 6 millions d’euros d’indemnité par promoteur en cas de remise en cause de leur projet", estime Jean-Louis Subileau, directeur général délégué de la SAEM Val de Seine Aménagement.

Aujourd’hui, celui de l’hôtel est bloqué, le permis de construire faisant l’objet d’un recours. "Tout a été organisé pour que les travaux ne démarrent pas comme prévu fin 2007", remarque Jean-Pierre Fourcade. Les permis de construire des deux autres opérations ont été déposés. Par ailleurs, un quatrième projet est déjà bien avancé : celui de SMAC (Scène de musiques actuelles), un équipement de 6.000 m2, conçu par Rudy Ricciotti, avec la ville de Boulogne-Billancourt comme maître d’ouvrage.

Déficit financier
Selon Jean-Pierre Fourcade, la remise à plat du projet d’aménagement de l’île Seguin entraînerait un déficit de l’ordre de 100 à 150 millions d’euros. "Sachant que la ville de Boulogne-Billancourt est actionnaire de la SAEM Val de Seine Aménagement à hauteur de 64%, elle devra payer 64% du déficit", indique-t-il, les autres actionnaires étant la Caisse de dépôts et consignations (15%), le conseil général des Hauts-de-Seine (10%), la Caisse d’Epargne d’Ile-de-France et Dexia (5% chacun).
"Notre projet culturel est une alternative intéressante au bétonnage de l’île conduite par Jean-Pierre Fourcade à un prix exorbitant, réplique Pierre-Christophe Baguet, cité par le journal Le Monde (27-28 janvier 2008). Quel est son projet ? Confisquer l’île Seguin au profit des pôles administratifs qui laisseront le site vide le soir et les jours fériés. Plutôt que de faire de ce lieu un ghetto pour privilégiés et hauts fonctionnaires, qui ne rapportera pas un centime de taxe professionnelle à la ville de Boulogne-Billancourt, ouvrons l’île aux Boulonnais en créant ici un lieu culturel très innovant". Le candidat UMP aurait par ailleurs noué des contacts avec les promoteurs pour évoquer un transfert de leurs projets sur le Trapèze.

Question au Premier ministre
Quant à la liste d’Union et Citoyenne (PS, PCF, MRC, Verts), emmenée par Marie-Hélène Vouette, elle est favorable au maintien des projets déjà engagés, au motif que leur annulation obligerait à des compensations financières trop importantes mais propose la création de plusieurs équipements : un Espace dédié à l’histoire sociale et industrielle du site de Billancourt, une Cité des savoirs du 21ème siècle...
D’ici aux élections municipales, un élément nouveau pourrait intervenir avec la réponse du Premier ministre à la question que lui a posée Jean-Pierre Fourcade, sénateur des Hauts-de-Seine. "La question se pose de savoir à quel titre un conseiller du président de la République peut intervenir sur un territoire municipal et mettre en péril les promesses de ventes déjà intervenues" s'interrogeait-il devant le Sénat le 31 janvier dernier. Pour l'heure, la question est toujours sans réponse."

Aucun commentaire: