dimanche 8 juin 2008

Efficacité policière : tous les résultats pour la ville de Boulogne-Billancourt

Alors que les statistiques d'efficacité de la police française sont parus, arrêtons-nous un instant sur les résultats de la police de Boulogne-Billancourt...

1) Taux d'élucidation : non précisé...

2) Rang pour l'élucidation par policier (Hauts-de-seine): 3ème sur 22 : bien !

3) Rang national pour l'élucidation par policier : 110ème sur 403 (avec pourtant un revenu par habitant des plus élevé en France) : moins bien !

4) Nombre de faits délictueux : 2 059 (seulement 10% de moins qu'à Nanterre...)

5) Nombre d'habitants par policiers : 632 soit un rang de 20ème sur 22 dans les Hauts-de-seine...

(Pourquoi en donner plus ... tant que les résultats sont bons ? Charge aux policiers de se décarcasser pour conserver cette bonne performance !)

Tous les chiffres en cliquant sur ce lien !

Reste à savoir si les dépots de plainte ont la même chance d'être élucidés et quels critères peuvent déformer ces statistiques ?

Comme le disait Churchill: "Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées." ...



Comme le signale ce site d'Asnières :

Un article intéressant du Le Figaro :

Les effectifs des policiers en tenue demeurent inégalement répartis selon les communes. L'efficacité des agents peut varier du simple au triple.
Trop de policiers ici, pas assez là. Depuis des décennies, la répartition des forces de police sur le territoire est inégale. Comme les cartes des tribunaux, des casernes ou des hôpitaux, celle des commissariats doit évoluer. Le redéploiement des effectifs de police a été engagé par Nicolas Sarkozy en 2002. Aujourd'hui, un déséquilibre persiste. Il se traduit par une bonne police de centre-ville et des implantations en périphérie qui n'ont pas suivi les évolutions démographiques ni su répondre au défi des banlieues.
La police nationale de Deauville deux fois plus efficace que celle du Touquet. Lyon capable d'élucider deux fois plus de faits par policier que Marseille. Et Neuilly-sur-Seine en queue de peloton, au niveau de Guéret dans la Creuse, avec un taux de réussite deux fois inférieur à la moyenne nationale ! Le palmarès 2008 des commissariats du Figaro va surprendre. Il est fondé sur les chiffres incontestables de la Direction centrale de la sécurité publique. L'état des effectifs, arrêté au 1er janvier dernier, y apparaît pour chacune des quelque 400 circonscriptions de police de France. Nous l'avons rapporté au nombre de faits élucidés sur une année. Pour la première fois, le lecteur a donc la possibilité de constater si les moyens de police sont à la hauteur des besoins. Ville par ville.
Paris, dotée de trois fois plus de policiers que certaines métropoles régionales, a délibérément été mise de côté. La situation de la capitale, siège des institutions, avec des milliers de manifestations par an à gérer, ne peut sérieusement être assimilée à celle des autres grandes agglomérations. L'organisation et les missions de police y sont différentes. Mais ailleurs…
À Neuilly donc, 126 policiers (sans compter 34 municipaux) traitent environ 3 000 faits par an, quand des circonscriptions de même taille (60 000 habitants), emblématiques des violences urbaines, comme Gonesse (Val-d'Oise) ou Les Mureaux (Yvelines), disposent rigoureusement du même effectif… pour le double de faits à traiter (avec sept fois plus de coups et blessures volontaires et trois fois plus de vols violents). Bien sûr, Neuilly constitue une extension de la capitale et un pôle de richesses à protéger de façon dissuasive. Mais avec six faits élucidés seulement par policier et par an, la ville de Neuilly a-t-elle des résultats à la hauteur de ses effectifs ? Un haut fonctionnaire le reconnaît volontiers : «Le poids politique de la ville et de ses élus historiques joue pour beaucoup dans la répartition des moyens alloués.»

Bretagne et Bordelais attirent l'uniforme

Marseille, à sa façon, perpétue l'héritage sécuritaire des années Defferre. La circonscription de police de la Cité phocéenne arrive en tête des grandes villes de France en nombre de policiers par habitant. Mais avec un quart d'agents de plus qu'à Lyon, elle élucide un tiers d'affaires en moins.
D'autres villes réalisent des performances modestes au regard des moyens dont elles disposent, comme Rennes ou Boulogne-sur-Mer. «Il ne faut pas être injuste, tempère le sociologue Sebastian Roché, comme partout, il y a dans ces villes des agents qui se sacrifient pour leur travail et d'autres sans doute moins impliqués.»
Aujourd'hui, outre Lyon, les champions de l'efficacité se trouvent à Amiens, Clermont-Ferrand, Grenoble, Poitiers, Reims, Mulhouse, Angers, Limoges. Or, ce ne sont pas les mieux lotis en termes d'effectifs.
D'une manière générale, la police est plus fortement représentée dans les villes du Sud et les bords de mer. Le soleil attire. Ce qui ne signifie pas forcément la tranquillité. À Cannes, par exemple, le nombre de faits à gérer par policier est le plus élevé de France, avec près de 70 crimes et délits par agent. Toulouse aussi frise la surchauffe avec 62 faits en moyenne par fonctionnaire. Mais la Ville rose dépasse désormais la moyenne en termes de réussite policière.
«Depuis quelque temps, assure Bruno Beschizza, secrétaire général de Synergie-officiers, les destinations les plus prisées dans les demandes d'affectation sont la Bretagne et le Bordelais.» Le syndicaliste y voit un effet direct de la «crise économique» qui conduit à privilégier des villes abordables.
Qui aura le courage de rééquilibrer les implantations de police en France au regard des besoins réels de sécurité ? Depuis plusieurs années, le ministère de l'Intérieur envoie des CRS et des gendarmes mobiles pour boucher les trous dans les communes qui souffrent. Mais le système a montré ses limites, faute d'une connaissance suffisante du terrain par ces unités de passage. La Direction centrale de la sécurité publique, confiée à Éric Le Douaron, a donc imaginé une nouvelle organisation policière, avec la création de Compagnies de sécurisation fidélisées dans les secteurs qu'elles connaissent. Parallèlement, pour resserrer le lien avec la population et faire remonter le renseignement utile à la résolution des affaires, des unités territoriales de quartier (UTQ) ont déjà émergé en Seine-Saint-Denis. Une expérience qui doit s'étendre à la province, en commençant précisément par Marseille. MAM ne devrait pas avoir trop de mal à y trouver du personnel.
» Les effectifs de la sécurité publique sont moins nombreux aujourd'hui qu'en 2003



Alors, charge au ministère de l'intérieur et à notre municipalité d'améliorer ces résultats ?


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