Le Parisien :
Vingt mille vélos en libre service. Le plan Vélib' version 92 paraît séduisant. Pourtant, les villes rechignent : trop cher et pas compatible avec Paris.
FIN 2007, l'extension de Vélib' aux villes de banlieue limitrophes de Paris paraissait acquise. La plupart des onze communes des Hauts-de-Seine concernées, comme Issy-les-Moulineaux, Boulogne ou Levallois, avaient déjà voté en faveur du projet, planchant même sur le réseau et l'emplacement des futures stations. Mais les contretemps judiciaires liés au recours déposé par la société Clearstream qui dénonce un défaut de concurrence jouant en faveur de l'entreprise Decaux, chargée du marché sur Paris, ont renvoyé leurs espoirs aux calendes grecques.
Le projet de substitution proposé la semaine dernière par le conseil général des Hauts-de-Seine pourrait donc relancer la machine. Pourtant, parmi les maires des villes en question, rares sont ceux qui y croient.Le plan du conseil général table sur 20 000 vélos en libre service propres au département des Hauts-de-Seine, disponibles dans 1 000 stations, pour un coût évalué à 22 millions d'euros. A peine présenté aux élus, il suscite déjà des réactions plus que mitigées. « C'est absurde », lance d'emblée Patrick Balkany, maire (UMP) de Levallois-Perret. « Ce département est assez riche pour financer 50 % du système » « Tant que les vélos ne seront pas compatibles avec le Vélib' parisien, le système sera inutile. Soixante-deux mille Parisiens se rendent chaque jour à Levallois et de nombreux habitants de Levallois font le chemin inverse. Pourquoi iraient-ils se compliquer la vie ? » Même écho à Boulogne : « Ma préoccupation première, c'est la compatibilité avec Paris, réagit le maire (UMP), Pierre-Christophe Baguet. Et la seconde, c'est que ce système coûte le moins cher possible à la ville. Boulogne doit renouveler son mobilier urbain et nous avons déjà lancé un appel d'offres demandant d'inclure la possibilité d'un système de location de vélos. Nous verrons bien ce que les entreprises nous répondent. »Si tous tombent d'accord sur l'importance d'un réseau Vélib' dans les Hauts-de-Seine, les édiles critiquent essentiellement l'incompatibilité avec le réseau parisien et le mode de financement du projet, tel que défini par le conseil général. Non payé par la publicité, le Vélib'92 serait entièrement financé par le département et les communes. Et la facture se révèle salée pour ces dernières, qui auront à leur charge 50 % de l'investissement initial et 80 % du coût de fonctionnement estimé à 40 millions d'euros par an.« Le conseil général ne doit pas se désengager », dénoncent en choeur le maire (PS) de Clichy, Gilles Catoire, et la maire (PC) de Malakoff, Catherine Maragaté. « Ce département est assez riche pour financer 50 % du système, comme cela était prévu initialement », précise Gilles Catoire. « Après l'échec de l'extension de Vélib', l'hypothèse la plus sérieuse reste le projet du conseil général, admet le maire (Nouveau Centre) de Vanves, Bernard Gauducheau, avant d'ajouter : « Le tarif est trop élevé pour les communes. Comme pour Vélib', il faut que le système soit financé par la publicité. » Or, selon Hervé Marseille, vice-président du conseil général, également Nouveau Centre, le département compte 29 opérateurs publicitaires dont les contrats s'achèvent à des dates différentes. L'affaire se révèle décidément complexe.
Vingt mille vélos en libre service. Le plan Vélib' version 92 paraît séduisant. Pourtant, les villes rechignent : trop cher et pas compatible avec Paris.
FIN 2007, l'extension de Vélib' aux villes de banlieue limitrophes de Paris paraissait acquise. La plupart des onze communes des Hauts-de-Seine concernées, comme Issy-les-Moulineaux, Boulogne ou Levallois, avaient déjà voté en faveur du projet, planchant même sur le réseau et l'emplacement des futures stations. Mais les contretemps judiciaires liés au recours déposé par la société Clearstream qui dénonce un défaut de concurrence jouant en faveur de l'entreprise Decaux, chargée du marché sur Paris, ont renvoyé leurs espoirs aux calendes grecques.
Le projet de substitution proposé la semaine dernière par le conseil général des Hauts-de-Seine pourrait donc relancer la machine. Pourtant, parmi les maires des villes en question, rares sont ceux qui y croient.Le plan du conseil général table sur 20 000 vélos en libre service propres au département des Hauts-de-Seine, disponibles dans 1 000 stations, pour un coût évalué à 22 millions d'euros. A peine présenté aux élus, il suscite déjà des réactions plus que mitigées. « C'est absurde », lance d'emblée Patrick Balkany, maire (UMP) de Levallois-Perret. « Ce département est assez riche pour financer 50 % du système » « Tant que les vélos ne seront pas compatibles avec le Vélib' parisien, le système sera inutile. Soixante-deux mille Parisiens se rendent chaque jour à Levallois et de nombreux habitants de Levallois font le chemin inverse. Pourquoi iraient-ils se compliquer la vie ? » Même écho à Boulogne : « Ma préoccupation première, c'est la compatibilité avec Paris, réagit le maire (UMP), Pierre-Christophe Baguet. Et la seconde, c'est que ce système coûte le moins cher possible à la ville. Boulogne doit renouveler son mobilier urbain et nous avons déjà lancé un appel d'offres demandant d'inclure la possibilité d'un système de location de vélos. Nous verrons bien ce que les entreprises nous répondent. »Si tous tombent d'accord sur l'importance d'un réseau Vélib' dans les Hauts-de-Seine, les édiles critiquent essentiellement l'incompatibilité avec le réseau parisien et le mode de financement du projet, tel que défini par le conseil général. Non payé par la publicité, le Vélib'92 serait entièrement financé par le département et les communes. Et la facture se révèle salée pour ces dernières, qui auront à leur charge 50 % de l'investissement initial et 80 % du coût de fonctionnement estimé à 40 millions d'euros par an.« Le conseil général ne doit pas se désengager », dénoncent en choeur le maire (PS) de Clichy, Gilles Catoire, et la maire (PC) de Malakoff, Catherine Maragaté. « Ce département est assez riche pour financer 50 % du système, comme cela était prévu initialement », précise Gilles Catoire. « Après l'échec de l'extension de Vélib', l'hypothèse la plus sérieuse reste le projet du conseil général, admet le maire (Nouveau Centre) de Vanves, Bernard Gauducheau, avant d'ajouter : « Le tarif est trop élevé pour les communes. Comme pour Vélib', il faut que le système soit financé par la publicité. » Or, selon Hervé Marseille, vice-président du conseil général, également Nouveau Centre, le département compte 29 opérateurs publicitaires dont les contrats s'achèvent à des dates différentes. L'affaire se révèle décidément complexe.
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